Dans son ouvrage Where Does the Dust Itself Collect?, XuBing nous dit :
- Corps, arbre de la Bodhi ; cœur, écrin du miroir lumineux. Frotter encore et encore, sans faire naître de poussière. S’il n’existait rien au départ, d’où naîtrait la poussière ?
Ici Jean-Julien Pous évoque grâce aux peintures de Line Oshin, à l'animation de Maria Blowers et à la musique d'Audrey Poujoula, son attachement profond à son pays natal (la Chine), la moiteur de l’été, les odeurs de fleurs et de pourriture, exaltées par la chaleur du port parfumé, des rencontres fortes et fondatrices. Cet arbre, symbole de longévité et d’immortalité dans l'hindouisme et le bouddhisme, possède un excellent feng shui. Il prend vie grâce aux ibis à crête, aux stournes bronzés et chauves-souris qu'il abrite.
Projeté sur la mairie de Paris Centre, son réseau complexe de racines, tels des milliers de longs doigts ridés, évoque de manière charnelle l’histoire complexe, douloureuse et interconnectée d’une population qui se compte en milliards. En continuité avec la nature environnante du square du Temple - Elie Wiesel, il est comme une fenêtre ouverte sur l'autre côté du miroir : le chant du cygne d'une nature sauvage que nous avons tari et qui nous mord.
Réalisation : Jean-Julien Pous
Peintures : Line Oshin
Animation : Maria Blowers
Musique : Audrey Poujoula
Samples : Francisco López
Soutien : Fondation Loo & Lou, placée sous l’égide de la Fondation de Luxembourg
Commissariat : Bruno Blosse
Projection : Magnum
Contact presse : atridon@communicart.fr