UN DEGRÉ PLUS HAUT

UNE INSTALLATION DE DOMINIQUE LACLOCHE
MUSIQUE ORIGINALE DE CAROL ROBINSON ET STEVE SHEHAN

Le Samedi 5 octobre 2013, de 20h à 4h du matin
À l'église Saint-Paul-Saint-Louis

NUIT BLANCHE 2013, PARIS

© Jean-Claude Wouters

Dans le cadre de Nuit Blanche 2013, l'artiste plasticienne Dominique Lacloche présente « un degré plus haut », une installation in situ, composée de quarante-deux sculptures s'élevant vers le haut de la coupole de l'église Saint-Paul- Saint-Louis. Créées à partir de feuilles de Gunnera Manicata1 qui sont au cœur de la production de l'artiste, ces sculptures délicates, élaborées à partir de résine, sont suspendues en spirale au-dessus du transept.

Telles un mobile, les immenses feuilles, dépouillées de leur matière organique, se meuvent dans l'espace, oscillant lentement sous l'influence de l'air.

Dominique Lacloche travaille l'intervention dans l'espace, et questionne, par là, les notions de dimension et, plus largement, de perception.

Chacun de ses travaux, véritables expérimentations sans cesse renouvelées, bouleverse le rapport entre l'œuvre, son lieu d'exposition et le spectateur. Avec « un degré plus haut », elle interroge, une fois encore, le concept d'espace, en vue d'en transformer la perception et, par conséquent, l'expérience. Elle explore ici, de façon très aboutie, l'inter-influence de l'installation et de son environnement, et donne à voir une œuvre qui, en faisant corps avec l'architecture de la coupole de l'église Saint-Paul-Saint- Louis, tant d'un point de vue formel que conceptuel et symbolique, envahit l'espace, l'habite, le restructure.

© Jean-Claude Wouters
© Jean-Claude Wouters

Dominique Lacloche s'intéresse aux échelles, aux mesures. « un degré plus haut » en témoigne, et met le spectateur à l'épreuve de la dimension. Au fur et à mesure qu'il avance dans la nef et se rapproche de l'installation, il l'appréhende sous divers angles, mesurant peu à peu son immensité, sa majesté.

Avec cette installation, l'artiste entend créer des « zones », invitant le spectateur à une véritable expérimentation de ses modes de perception.

Photographie, photosynthèse, ombres portées, la lumière est à l'origine même de la pratique artistique de Dominique Lacloche. Processus de révélation de l'œuvre, on la retrouve, déclinée à l'infini, dans l'ensemble de sa production, telle un leitmotiv. Une fois encore, elle est au cœur d'« un degré plus haut ».

La mise en lumière des quarante-deux sculptures joue un rôle primordial dans cette installation suspendue, faite de mouvements et de superpositions.

© Jean-Claude Wouters
© Jean-Claude Wouters
© Vanessa Julliard
© Vanessa Julliard
© Vanessa Julliard
© Florent Schwartz
Image et montage: Jean-Claude Wouters

Par le truchement de la lumière, l'artiste transforme son installation, la sublime. Tout en faisant disparaître l'objet, le support, le matériau, la lumière révèle l'émergence de formes nouvelles. Dans « un degré plus haut », la lumière fait œuvre. Dominique Lacloche donne à voir un tout, l'œuvre et son ombre.

L'atmosphère sombre et feutrée de l'église, favorable à l'émergence de clair-obscurs, constitue un cadre idéal à la contemplation et à la rêverie. Installation multimédia et multi-sensorielle, à la fois visuelle et sonore, « un degré plus haut » procède par immersion, et invite le spectateur à une déambulation à travers l'environnement mystérieux, onirique, créé par l'artiste.

Directeur artistique du projet : Bruno Blosse